Le Forum francophone des affaires (FFA) que préside M. Stève GENTILI, président de BRED Banque Populaire, et le cabinet Carbonnier, Lamaze, Rasle et associés (Carlara) ont organisé fin 2017 une table ronde sur le groupe Coface, le rôle et les missions de l’assureur-crédit qu’a présentés M. Xavier DURAND, son directeur général depuis 2016.
Ancien élève de l’Ecole polytechnique (1983), ingénieur des ponts et chaussées, M. Xavier DURAND fut notamment directeur général adjoint de la Banque Sovac Immobilier de 1994 à 1996. Il rejoignit alors le groupe General Electric, a rappelé M. GENTILI. Directeur du développement pour les Amériques de la division de GE spécialisée dans le financement automobile à Chicago, M. DURAND devint ensuite en 1998 directeur des programmes constructeurs et des ventes aux Etats-Unis. En mars 2000, il intégra GE Capital Bank à Paris en qualité de directeur général, Ventes et Business Développement. Promu en juin 2002 CEO de GE Money en France, il en fut nommé en novembre 2005, CEO de la région Europe du Sud Ouest. En 2008, il prit la direction générale pour la région Europe de l’Ouest, la Russie et la Lettonie de GE Capital Global Banking, avant d’être nommé, en 2011, CEO de GE Capital Asie Pacifique, basé au Japon. M. Xavier DURAND fut ensuite directeur de la stratégie et du développement de GE Capital, basé à Londres, de 2013 à février 2016, date à laquelle il rejoignit Coface comme directeur général.
S’adapter pour faire de Coface l’acteur le plus agile du secteur
Après la violente crise de 2008, son lot de défaillances d’entreprises, et un environnement international toujours plus difficile, Coface doit, en permanence, s’adapter. Ainsi, M. Xavier DURAND a-t-il lancé à son arrivée en 2016 le plan « Fit to win » afin de faire du groupe l’acteur le plus agile du secteur (cf. BQ du 22/09/2016). Dans le monde actuel, on est confronté à une multitude de risques qu’il est impossible de tous anticiper, a estimé ce dernier. Face à sa complexité, il est, en effet, illusoire, voire dangereux, de tabler sur un scénario unique tant l’imprévu devient la règle. Cela oblige à prendre en compte différentes hypothèses. C’est là que Coface peut aider les entreprises, a plaidé son directeur général. Cela suppose de savoir s’adapter et de disposer des infrastructures adéquates. Dans ce contexte, l’agilité est la clé, a-t-il défendu.
Le plan « Fit to win » s’articule autour de trois priorités stratégiques. Fort de son infrastructure technique et de ses plus de 1 500 spécialistes du risque répartis dans le monde entier, le premier chantier tend à renforcer la gestion des risques et la qualité de l’information en investissant dans les technologies, le recrutement et la formation. L’amélioration de l’efficacité opérationnelle et du service client est le deuxième chantier. A cet égard, des process modernisés et la rationalisation de l’organisation permettant un meilleur contrôle des coûts doivent assurer des économies évaluées à quelque 30 millions d’euros en 2018. Enfin, le troisième chantier repose sur la mise en œuvre de stratégies de croissance différenciées. Coface entend, en effet, continuer à tirer parti de son réseau mondial tout en privilégiant la création de valeur plutôt que la croissance à tout prix.